Installation algægraphique évolutive | 2012

— Hypothèse —
En photographie, l’exposition est le temps d’ouverture laissé à la matérialisation de l’image. En totalisant la lumière reçue par le support photosensible, la photographie marque visuellement l’intensité de cette rencontre sensible. Menée durant une exposition, l’expérience Temps de Pose offre une image-bilan de ce qui est capté et subsiste de cette «mise en vue» d’œuvres au regard du public.

— Protocole expérimental —
Une caméra de vidéo-surveillance filme l’atelier 1 du 104; l’image est projetée en temps réel sur un écran contenant des micro-organismes photosensibles et mobiles; en 20 min une Algægraphie (image vivante) se forme à l’intérieur de l’écran.

— Observations—
S’adaptant aux variations lumineuses enregistrées par la caméra, les cellules créent une image mémorielle mais imperceptiblement réactualisée. Semblables à notre œil, plus ou moins réceptif au flux d’informations, ces microscopiques capteurs vivants ne quantifient que les éléments les moins fugaces : seuls s’inscrivent sur l’image ceux qui acceptent le rythme hors norme d’un «temps de pose».

CRÉDITS

Réalisation : Lia Giraud 
Conseil scientifique : Claude Yéprémian (MNHN)
Production : École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs (EnsAD)

EXPOSITIONS

Portes ouvertes, EnsAD, 2012
L’envers & l’endroit, Le Cent-Quatre, 2012

INVISIBLE
AMBIVALENCE